Le site réel
En réalité, le viaduc du Scarassoui est situé sur la ligne dite de Nice à Coni (car on devrait plutôt dire de Vintimille à Coni), à 5 kilomètres seulement de la frontière italienne, et il enjambe la vallée de la Roya.
D’abord mis en service en 1923, il fut détruit par faits de guerre en 1945 et reconstruit en 1978 sous forme d’un viaduc moderne en béton, du genre dit « à béquilles ».
Le viaduc que nous avons décidé de reproduire est le premier ouvrage, pièce monumentale due au talent du grand architecte Paul Séjourné, à qui la France doit nombre de ponts et viaducs extraordinaires. Le décor une fois terminé devrait donner le même spectacle que la photo ci-dessus.
Le modèle réduit :
Le viaduc réel fait 125 m de long, est en courbe de 300 m de rayon et en rampe de 2,1 %.
Notre modèle est réalisé à l’échelle du 1/100ème, et non du 1/87ème. Ce choix nous a été imposé par le manque de place, et c’est à regret que nous l’avons fait, car l’allure générale de l’ouvrage s’en trouve alourdie. En effet, comme le matériel roulant est à l’échelle exacte, il est impossible de tricher sur la largeur de la plate-forme. L’ensemble est donc finalement plus « trapu » que dans la réalité.
La courbure a été rendue par une succession de parties droites, une précédente expérience nous ayant appris la difficulté de faire des arches en courbe. Les arches sont donc droites, mais font entre elles un angle tel que l’impression d’ensemble est celle d’une courbe régulière.
Quant à la rampe, nous avons du l’augmenter jusqu’à 3% pour l’intégrer dans le réseau.
Le viaduc final sera construit en dur, avec des façades gravées imitant la pierre, des balustrades ajourées, et des finitions peintes à la main.
Mais nous avons voulu éviter d’endommager un tel modèle lors des travaux de réalisation du décor, qui sont salissants et nécessitent des montages et des démontages à répétition.
Nous avons donc construit une maquette provisoire en bois et carton. Cette maquette est indispensable à la visualisation des volumes, ainsi qu’à la circulation des trains pendant les travaux.
Et comme toute maquette, elle a commencé par un dessin aussi exact que possible, permettant de se rendre compte de l’allure générale du modèle.
Au travail
Voici le site de notre futur décor. La maquette provisoire du viaduc est déjà en place, et l’on devine l’emplacement des deux tunnels qui l’encadrent.
La caténaire étant fonctionnelle, son interruption pendant les travaux nous oblige à exploiter la ligne en traction thermique.
La vallée enjambée par l’ouvrage (La Roya, en réalité) est celle d’une rivière qui coule du coin de la pièce vers le spectateur.
On devine, au premier plan, un viaduc plus important, à cinq arches, en cours de finition. C’est lors de la construction de ce viaduc que nous avons touché du doigt la difficulté de construire des arches courbes…
La première opération consiste découper un carton aux dimensions du coin de pièce à décorer.
Sur ce carton sont reportés les contours de la vallée, en projection, avec la route qui la parcourt, et les courbes de niveau de chacun des versants.
Puis nous construisons une carcasse en bois pour supporter le décor du coté droit de la vallée.
Cette partie du décor étant démontables, cette carcasse est nécessaire pour assurer la rigidité du décor lors des manipulations.
Elle est réalisé en tasseaux de récupération et en contreplaqué de 3 mm, matériau dont nous faisons une grosse consommation, à cause de son prix réduit et de la facilité avec laquelle il se travaille.
Présentation provisoire des deux versants de la vallée, pour évaluation des volumes et du rendu général.
Le versant droit a été emmailloté d’un drap vert évoquant la végétation (!).
Le versant gauche, en polystyrène expansé n’a pas d’armature, car il est de taille plus réduite, et en principe non démontable.
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