Pourquoi ce système ?
Pour ajouter de petits automatismes sympas à un réseau digital, il faut pouvoir localiser les trains.
Qu’il s’agisse de déclencher une annonce d’entrée en gare, ou d’allumer l’éclairage avant de pénétrer dans un tunnel, ou encore de faire siffler une locomotive davant une pancarte « S », il faut être prévenu qu’un certain train vient de passer à un certain endroit.
À partir de ces informations, on peut même envisager une automatisation plus poussée du réseau: signalisation fonctionnelle, obéissance aux signaux, etc.
Les solutions disponibles sur le marché consistent à découper la voie en sections, et connecter ces sections à des détecteurs d’occupation qui vont nous prévenir au passage d’un train.
Pour savoir de quel train il s’agit, on peut ensuite faire appel à une solution de type Railcom, ou bien simplement suivre les trains de section en section.
Si cette façon de faire est acceptable pour équiper un réseau lors de sa construction, elle est plus problématique lorsqu’on a affaire à un réseau existant, dont les voies sont peintes et ballastées, et pour lequel le propriétaire n’a prévu aucune coupure dans la voie, puisque c’est une des raisons d’être du digital que de s’en passer.
C’est pourquoi nous avons cherché une façon simple de faire cela sans aucune modification du réseau, et notamment sans sectionner la voie.
Nous verrons aussi plus loin que ce système peut être utilisé en complément d’un système digital, sans modifier celui-ci.
Le RFID ?
La première solution qui vient à l’idée, c’est d’utiliser le RFID. De petites étiquettes dans le matériel roulant, des détecteurs sous la voie, et le tour est joué!
Joué? Pas si sûr, car nous avons rencontré nombre de difficultés avec ce système.
Cette page n’a pas pour but de critiquer le RFID ou de dissuader les modélistes de s’en servir, mais notons que :
- installer des récepteurs sous la voie n’est pas si simple, et même problématique sur un réseau terminé dont on ne souhaite pas refaire le décor
- les récepteurs ont un côut non négligeable
- les étiquettes, ou « tags », ne sont pas si faciles à placer dans le matériel roulant
- des dysfonctionnements sont possibles dans un certain nombre de situations
- et enfin, et surtout, le temps de détection est trop long pour permettre l’identification d’un train roulant à vitesse raisonnable.
C’est pourquoi, en attendant que l’industrie nous propose une meilleure solution, nous nous sommes tournés vers l’identification par infrarouge.
Comme exposé plus loin, l’installation de LEDs ou de photodétecteurs dans la voie ne nécessite qu’un trou de 3mm de diamètre, et une fois posé, le composant est très discret.
Et l’alimentation électrique ?
L’intérêt majeur du RFID est que les « tags » ne nécessitent pas d’alimentation électrique.
Alors qu’avec l’infrarouge, la partie embarquée doit être alimentée, d’une façon ou d’une autre.
Mais ce n’est pas un problème en digital, et l’électronique que nous présentons peut être alimentée depuis la voie, ou même depuis le décodeur DCC, comme un accessoire embarqué.