Réalisation du relief
Ici, la carcasse du versant droit de la vallée a été recouverte d’un grillage. C’est en fait la première fois que nous recourrons à cette méthode pour faire un relief, car nous utilisons d’habitude du polystyrène expansé.
Le grillage doit être inoxydable, faute de quoi des tâches de rouille finissent toujours par ressortir, surtout dans un décor à base de plâtre. Le grillage d’aluminium étant d’un coût inabordable, nous nous sommes rabattus sur du grillage plastifié.
Ce grillage est recouvert d’une couche de bande plâtrée. La bande plâtrée médicale, vendue en pharmacie, est de bonne qualité, facile à trouver, mais assez chère.
Nous avons préféré utiliser ici de la bande plâtrée destinée à l’isolation thermique des tuyauteries de chauffage central, de qualité inférieure, mais amplement suffisante, et d’un coût bien moindre.
Sur la surface ainsi obtenue, nous allons maintenant réaliser un relief plus détaillé représentant des éperons rocheux comme ceux visibles sur cette photo.
Voici comment nous procédons :
Tout d’abord, de petits morceaux de polystyrène expansé sont découpés et collés sur la bande plâtrée.
Le collage, de même que tout le reste de la décoration à venir, est effectué à l’aide de plâtre synthétique vendu sous le nom de « PF3 ».
Ce matériau a sur le plâtre ordinaire l’avantage de sécher beaucoup plus lentement, en laissant au décorateur plus de temps pour travailler et peaufiner le résultat.
Voici collés une douzaines de petits morceaux de polystyrène.
Pour l’instant ça ne ressemble guère à des rochers, mais patience…
de petits morceaux de polystyrène expansé sont découpés et collés sur la bande plâtrée
Voici collés une douzaines de petits morceaux de polystyrène
Le polystyrène est maintenant travaillé au décapeur thermique.
Sous l’effet de la chaleur, le polystyrène prend un aspect plus naturel
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Le polystyrène est maintenant travaillé au décapeur thermique.
Attention : il faut prendre garde lors de cette opération à ne pas se brûler (un décapeur, ça n’est pas un sèche-cheveux!), à ne pas s’asphyxier (s’il est trop chauffé, le polystyrène dégage des gaz toxiques), et à ne pas faire fondre des parties de décor voisines.
Si l’on travaille près des voies, attention au travelage! On peut éventuellement protéger celles-ci avec du papier d’aluminium.
Remarquer sur la photo que le décorateur travaille toujours avec, à portée de main, des photos du site réel. Ceci est très important pour atteindre un réalisme satisfaisant.
Sous l’effet de la chaleur, le polystyrène prend un aspect plus naturel: les arêtes vives s’estompent, des crevasses et des boursouflures apparaissent ici et là.
Bien entendu, il faut procéder avec précaution si l’on ne veut pas voir le polystyrène fondre comme neige au soleil!
La surface est égalisée et travaillée au pinceau et à la spatule
Les petits morceaux de polystyrène sont ensuite recouverts de bandelettes de bande plâtrée
La mise en peinture commence
La surface est égalisée et travaillée au pinceau et à la spatule
Sous le flux d’air chaud du décapeur, une croûte apparaît à la surface du PF3
Il en résulte un relief d’aspect très proche de la roche naturelle
La mise en peinture commence
et se poursuit par différentes techniques classiques, comme le brossage au pinceau sec
Les petits morceaux de polystyrène sont ensuite recouverts de bandelettes de bande plâtrée.
Les bandelettes sont trempées dans l’eau, puis appliquées en s’aidant d’un pinceau à poils raides.
La surface est égalisée et travaillée au pinceau et à la spatule, toujours avec du plâtre synthétique PF3.
Le but est d’intégrer les morceaux à la montagne. On ne doit plus se rendre compte que ce sont des pièces rapportées.
Le plâtre synthétique est alors travaillé à la spatule (et avec différents autres outils pointus) et au décapeur thermique.
Sous le flux d’air chaud du décapeur, une croûte apparaît à la surface du PF3. Cette croûte est brisée au fur et à mesure de sa formation, par le travail de l’outil. Il en résulte un relief d’aspect très proche de la roche naturelle.
Le relief de cette zone est maintenant terminé.
Le relief est doublement important: en tant que tel, bien sûr, mais également parce que c’est lui qui conditionne le réalisme ultérieur de la peinture.
La mise en peinture commence par un lavis couleur terre, et se poursuit par différentes techniques classiques, comme le brossage au pinceau sec.
Les peintures utilisées ici sont toutes des acryliques. Attention aux tâches!
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