Alimentation à décharge capacitivepour moteurs d’aiguille à solénoïde

Posté le 15 mai 2000

Intérêt des alimentations à décharge capacitive

Les bobines de moteurs d’aiguilles à impulsion (Peco, Jouef, etc) ne doivent pas rester sous tension plus de quelques secondes, sous peine de surchauffe, puis de destruction, sans compter les risques d’incendie.

De plus, dans le cas de moteurs à forte consommation, tels que les anciens Peco ou les H&M, la consommation des bobines est tellement élevée que si l’on maintien le bouton de commande enfoncé, c’est le transformateur qui se met « à genoux », et finit lui aussi par surchauffer.

D’où l’idée (très ancienne) d’alimenter ces moteurs par la décharge d’un condensateur, avec les avantages suivants :

  • impossibilité de griller le moteur si l’opérateur laisse le doigt sur la commande, ou si le bouton se coince
  • possibilité de délivrer des impulsions de courant importantes à partir d’un transformateur de puissance réduite.

Exemples de réalisation

On pourrait avoir l’idée d’utiliser simplement un condensateur et une résistance de charge, mais dans un tel schéma la valeur de la résistance devrait être :

  • assez forte pour assurer un courant de maintien minimum (lorsque l’on garde le bouton enfoncé)
  • et assez faible pour assurer une recharge rapide du condensateur lorsqu’on lâche le bouton.

Un tel compromis est impossible à atteindre avec une simple résistance. Par contre, l’utilisation d’un transistor, ou mieux, d’un darlington, rend la chose très simple.
Voici un schéma que nous utilisons depuis des années:

Schéma

Fonctionnement

L’alimentation, unique pour tout le réseau, figure sur la partie gauche du schéma. La partie droite représente les bobines des moteurs d’aiguille, avec leurs boutons de commande. L’ensemble est alimenté depuis la sortie accessoires d’un transformateur pour trains.
C’est le condensateur C1 qui assure l’alimentation des moteurs: lorsqu’un bouton est enfoncé, C1 se décharge dans la bobine correspondante à travers la diode D1. D1 a pour effet de maintenir le darlington BD681 bloqué tant que le bouton reste enfoncé. Lorsqu’on relâche le bouton, le darlington redevient passant et recharge C1.
La résistance R1, qui polarise le darlington pendant la recharge, limite le courant de maintien autour de 10 à 20 mA. Une 1/4W suffit.
Le potentiomètre ajustable P1 permet de régler la tension de commande à la valeur souhaitée.
La valeur de C1 indiquée ici correspond à des bobines à forte consommation, ou bien au cas où l’on commande des bobines en parallèle. Elle peut être réduite si l’on a que des bobines de consommation « raisonnable ».
Le BD681 peut être remplacé par n’importe quel darlington NPN: TIP120, BDX53C, etc. Il n’est pas nécessaire de le munir d’un radiateur.
La réalisation d’un circuit imprimé n’est pas indispensable, l’ensemble pouvant facilement être monté sur un bout de Veroboard.

Variante

Si l’on veut profiter au maximum de la tension de sortie du transfo, on peut supprimer le potentiomètre P1, comme sur le schéma ci-contre.

Schéma

Comme l’empreinte du condensateur différe beaucoup suivant le modèle, celui-ci n’est pas monté sur le circuit, mais disposé à l’extérieur.

Exemple d'implémentation du schéma sur un morceau de Veroboard.

Exemple d’implémentation du schéma ci-dessus sur un morceau de Veroboard.

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