Exemple de réalisation 1

Posté le 29 avril 2000

Cette réalisation (à l’origine un prototype) ne fait appel qu’à des composants de récupération. Pour cette raison elle n’est pas reproductible, mais elle a servi de modèle à d’autres. Elle a été décrite dans le numéro 500 de Loco-Revue.

Le réseau est celui décrit par ailleurs sur ces pages. Certaines zones sont encore commandées par des pupitres classiques, mais la migration est prévue… pour un de ces jours!

Caractéristiques de l’interface

  • 7 trains en fonctionnement simultané (extensible à 16, mais en fait sous-équipé à cinq, vu la petite taille du réseau)
  • 32 cantons (en cours d’extension à 48), tous banalisés vu que le réseau est en voie étroite
  • 64 points de commande à impulsion (moteurs d’aiguilles à bobine)
  • 32 points de commande permanents (moteurs d’aiguilles à mouvement lent, éclairage, signaux)
  • 3 plaques tournantes actionnées par moteur pas-à-pas et commandées par microprocesseur
  • éclairage permanent BF
  • commande de l’intégralité du réseau par un poste de commande portatif sans fil (en fonctionnement normal, le clavier du PC n’est pas utilisé, et l’écran affiche un TCO).

Structure de l’interface

Les différentes cartes d’électronique sont commandées par le PC à travers des circuits de décodage d’adresse à structure hiérarchique, ce qui est la solution la plus simple et la plus économique. Les cartes ont par conséquent une adresse fixe liée à leur position.

Caractéristiques du logiciel

  • conduite sélective des trains (cab control), avec personnalisation des convois
  • pilotage des trains automatique, ou partiellement automatique, ou manuel
  • commande des aiguillages par itinéraires
  • réalisation des itinéraires manuellement ou automatiquement
  • TCO sur l’écran du PC.

Structure du logiciel

  • un programme résident « synchrone » gère les événements fortement dépendants du temps réel :
    • accélérations et ralentissements
    • temporisations
    • multiplexage des entrées/sorties et communication avec le PC mobile.
  • un programme « asynchrone » gère les autres événements :
    • changement d’occupation des cantons
    • actions de l’opérateur
    • supervisions en tous genres.

Fonctionnement

Chaque train qui roule est alimenté par une carte traction qui le « suit » de canton en canton. Cette commutation est réalisée par des sélecteurs téléphoniques (un sélecteur équivaut à 256 relais).

Lorsque le train stationne, l’alimentation est rendue disponible pour un autre train. On peut ainsi exploiter plus de trains qu’il n’y a d’alimentations, ce qui est intéressant sur un réseau en voie unique, où les trains passent plus de temps à attendre le croisement qu’à circuler effectivement.

Pour assurer la poursuite en cantons, ainsi que l’obéissance aux signaux, chaque canton comprends deux détecteurs d’occupation de voie: un pour la totalité du canton, utilisé pour le bloc-système, et un pour les vingt dernier centimètres. C’est ce dernier qui indique au PC que le train arrive au bout du canton, doit éventuellement obéir au signal (si on est en mode automatique), et va éventuellement quitter le canton pour pénétrer dans le suivant (si le signal est ouvert).

Derrière son poste de commande mobile, l’opérateur ne sait pas quelles alimentations sont utilisées, ni combien. Il ne s’intéresse qu’aux trains, que ceux-ci soient en mouvement, à l’arrêt, ou en stationnement.
Il peut prendre le contrôle d’un train, ou bien laisser le PC s’en occuper. Il peut également commander les itinéraires, (ou les aiguilles individuellement) et les plaques tournantes. Le poste de commande mobile affiche également les messages de supervision en provenance du PC.

En fin de session, le logiciel calcule, à partir du nombre de parcours des cantons et de leur longueur, la distance totale parcourue. Des compteurs totalisent également le nombre de manoeuvre d’aiguilles et de franchissement de signaux. Ça ne sert strictement à rien, mais c’est impressionnant: depuis 1986, il y a eu 17866 manoeuvres d’aiguille et 35465 franchissements de signaux. Depuis mars 1992, les trains ont parcouru 15413m, soit 1340 km à l’échelle.

Détails

Carte de canton :

Cette carte contrôle 4 cantons. Elle comporte deux détecteurs d’occupation de voie par canton (pleine voie et section de fin de canton) et commande le sens de marche par les relais de droite. Les relais de gauche sont inutilisés.

Carte de canton

Carte d’alimentation traction :

Cette carte comporte une alimentation traction à asservissement de vitesse ainsi que la bobine nécessaire à l’éclairage BF. Les convertisseurs numérique-analogique sont regroupés sur une seule carte indépendante pour simplifier la câblage et diminuer la sensibilité aux parasites.

Carte d'alimentation traction

Poste de commande mobile :

C’est un boîtier de 18x12x4 cm muni d’un afficheur LCD à 4 lignes de 20 caractères, de 35 boutons, de 40 LEDs, et d’un buzzer. Le tout est contrôlé par un microprocesseur 8751. La liaison avec le PC se fait en infra-rouge par l’interface série.

poste mobile contrôle un train

Sur la photo ci-contre on devine les LED infra-rouge qui dépassent en haut et sur les cotés.

Ici, le poste mobile contrôle un train. Les LED en haut à droite indiquent le dernier signal rencontré par le train.

On lit sur l’afficheur :

  • « 11 »: numéro du train (composé par l’opérateur pour en prendre le contrôle)
  • « BILLARD 211 CP »: nom du train
  • « RAL »: mode de fonctionnement (ralenti)
  • « 8> »: canton 8, direction vers la droite ( vu de l’opérateur)
  • « S0 »: alim traction utilisée
  • « 065 »: vitesse du train.
Les inscriptions sur le clavier signifient :

zone contrôle:
zone sélection:
zone mode:
zone commande:
TRA: train,
PLA: plaque tournante,
ITI: itinéraire,
AV: appareil de voie,
PAR: paramètres,
AGU: arrêt général d’urgence.
0-9: clavier pour composer
le numéro des trains, des itinéraires, etc,

ANN: annulation,

OK: confirmation.

MAX: vitesse maximum autorisée,
RAL: vitesse de ralenti,
ARD: arrêt différé (au prochain signal),
ARI: arrêt immédiat,
MAN: mode manuel,
GAR: mode manoeuvre,
ART: arrêt total,
DEC: déconnexion.
ECL: éclairage (arrêt/marche),

FR: franchissement d’un signal
fermé,

<->: sens de parcours,

MAJ: mise à jour du poste (suite
à mise hors fonction),

+ et -: plus vite et moins vite.

La photo ci-contre montre différents affichages :

  • « MAN »: mode de fonctionnement manuel
  • « ARRET GENERAL URGENT »: message envoyé par le PC (provoqué par l’opérateur pour les besoins de la photo en appuyant sur la touche « AGU »)
  • « ITINERAIRE: oodd »: l’opérateur ayant appuyé sur la touche « ITI », il est invité à composer le numéro à quatre chiffres de l’itinéraire souhaité.
poste mobile contrôle un train

Sur la photo ci-contre, le poste mobile contrôle une plaque tournante.

L’afficheur indique le nom de la plaque (« HOm »), et sa position actuelle (« voie 3 en entrée »). L’opérateur n’a plus qu’à composer sur le clavier le numéro de la voie de destination désirée.

poste mobile contrôle un train

Commande des plaques tournantes :

Elle se fait par une carte à microprocesseur 8751 qui peut commander jusqu’à 8 plaques (mais pas en même temps).

Comme pour le poste de commande mobile, la PROM du 8751 ne contient qu’un moniteur permettant de communiquer avec un PC par l’interface série. Le programme opérationnel est alors téléchargé dans une mémoire vive conservée par une pile. De la sorte la mise au point est grandement facilitée (comme avec un « ICE »), et l’on a jamais besoin de programmer de PROM. Le moniteur n’est autre que celui proposé par Elektor en avril 1991 pour leur carte SIMCAD. Seule modification: dans le cas du poste mobile, la vitesse de l’interface série a été réduite à 600 bits/s, infra-rouge oblige.

Un sélecteur téléphonique (par curiosité) :

Un sélecteur téléphonique

Sélecteur à maintien mécanique utilisé dans certains centraux téléphoniques des années 60: la commande était déjà informatisée, mais le réseau encore électromécanique.

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